« Moi, Julien » Saison 1 Episode 5 : Après-Midi Crapuleuse Et Soirée Désastreuse
MERCREDI APRES-MIDI 1er AOUT
Tous ces efforts physiques mavaient ouvert lappétit. Pas le courage de faire la tambouille. Je suis parti en ville, direction le restaurant de Franck et Olivier. Les deux mont accueilli chaleureusement et mont trouvé une place au bar. Un carpaccio, quelques frites et une bière bien fraiche suffisaient à mon bonheur. Franck et Olivier passaient à tour de rôle pour discuter, je nai jamais été seul. Ils savaient recevoir, toujours un petit mot gentil ou une question sympathique. En dessert jai testé leur salade de fraises fraîches accompagnée dune faisselle. La fin du service arrivait. Ils mont demandé ce que je comptais faire cet après-midi et devant mon hésitation, ils mont proposé de venir chez eux pour prendre le café. Jaurai dû me méfier
Leur appartement était à quelques pas du restaurant. Design, bien rangé, lumineux et avec une grande terrasse au soleil et à labri des regards, un beau cocon à limage de leur couple. Ils mont demandé si cela ne me dérangeait pas quils se mettent à leur aise. Mais non bien entendu mentendis-je répondre. Ils se sont retrouvés en slip tous les deux, des slips sexy, taille basse et moulant parfaitement bien leurs fesses et leurs paquets encore au repos. Jai réalisé à les mater ainsi sans vergogne quavec lâge je développais un certain fétichisme pour les sous-vêtements sexy des mecs et un fantasme certain à caresser une bite à travers ce tissu pour la sentir se déployer. Je pense que Franck et Olivier ont lu mon trouble dans mon regard et ont su quils avaient gagné la partie.
Lorsquils mont embrassé à tour de rôle sur le canapé, chacun étant assis de chaque côté de moi, je me suis laissé faire avec délectation.
Lorsquils mont pris la main pour aller dans leur chambre, je me suis laissé faire avec curiosité.
Lorsquils mont déshabillé, caressé, sucer, je me suis laissé faire avec envie.
Lorsque Franck a commencé à me bouffer le cul, je me suis laissé faire avec appréhension.
Et plus montait le plaisir de sentir sa langue sinsinuer en moi, plus je mabandonnais.
Pire, jai totalement switché dans ma tête. De mâle actif, je me suis vu me transformer en petite salope avide de queues, en levrette sur le lit, mon cul cambré et se levant tout seul pour mieux souvrir aux caresses. Ses doigts me farfouillaient maintenant mes entrailles, habituant mon trou qui navait pas connu telle pénétration depuis belle lurette. Olivier nétait pas en reste, sa bite plantée au fond de ma gorge gourmande, mes gémissements étouffés par ses allers-et-retours dans ma bouche.
Et puis jai totalement abdiqué lorsque jai senti le gland de Franck se présenter sur ma rosette, en forcer lentrée, puis rester immobile le temps que mon sphincter se relâche, et continuer son avancée inexorable, cm par cm jusquà ce que je sente les poils de son pubis caresser mes deux fesses. Il a commencé un lent va et vient, ses deux mains calées sur mes hanches, tout en douceur. Il savait y faire ce bougre et puis je me disais quheureusement cétait lui qui me prenait et non Olivier avec sa queue très large. Dailleurs, cétait sa queue qui me tapait au fond de la gorge lorsquinconsciemment mon corps avançait et reculait au rythme de la pénétration de Franck. Parfois Olivier la ressortait pour me faire lécher ses deux couilles, me permettant de reprendre mon souffle et me permettant dexprimer plus ouvertement mon plaisir à coup de petits cris de plus en plus aigus.
Jai pris peur lorsque Franck sest retiré et quOlivier ma retourné comme une crêpe sur le lit et ma déposé sur le dos, de travers sur le lit, la tête en arrière sur le bord. Olivier a pris mes jambes, les a relevées et a posé sa bite sur mon trou encore ouvert. Il a dû voir mon regard inquiet car il ma dit quil allait y aller doucement tout en badigeonnant son gland énorme de gel lubrifiant après lavoir couvert dune capote. Je me suis concentré pour relâcher au maximum mon anus lorsque jai ressenti la pression de son gland écarter mon cul.
Olivier a commencé à bouger, je me sentais totalement transpercé, écarteler, défoncer. Franck sest relevé et a introduit sa bite dans la bouche pour me baiser par lautre côté. Dans cette position, la tête en arrière, jarrivais à la prendre encore plus profondément et javais encore plus limpression dêtre totalement soumis à leurs bons plaisirs. Jai perdu toute notion du temps, jétais devenu leur jouet, leur sextoy, leur poupée gonflable, et le pire, cest que jaimais ça.
Ils ont quand même fini par arrêter et se sont terminés en se branlant et en jouissant bruyamment sur mon ventre à coup de jets puissants. Je crois que je me suis endormi aussi sec, totalement épuisé et vidé. Jai juste senti leurs bisous sur mes lèvres et comme dans un rêve jai eu limpression dentendre quelques mots du genre « merci, tu as été super, ne tinquiète pas, tu peux rester ici pour te reposer. ».
Je me suis réveillé je ne sais pas combien de temps après, lodeur du sexe embaumait encore la chambre. Le sperme avait séché sur mon torse. Lappartement était silencieux. Un petit mot avait été mis en apparence sur lune des deux tables de chevet à côté du réveil qui affichait 18H42 :
« Notre cher Julien,
Encore merci pour ce moment, nous avons beaucoup apprécié ta sensualité et espérons que tu as pris autant de plaisirs que nous nous en avons pris.
Nous sommes partis ouvrir le restaurant. Nous navons pas voulu te réveiller tellement tu dormais si profondément. Nous avons sorti une serviette propre dans la salle de bain, nhésite pas à te servir quelque chose dans la cuisine, tu es ici comme dans ta maison.
En partant il te suffira de claquer la porte.
Nous tembrassons fort,
Franck et Olivier »
Je me suis levé péniblement et me suis dirigé vers la salle de bain.
Jai décidé de passer une soirée tranquille et de toutes les façons mon corps naurait pas été capable de faire quoi que ce soit dautre. Après un diner léger, jai tenté de lire mon livre assis tranquillement sur la terrasse, clope au bec mais jai eu du mal à me concentrer sur les lignes. Mon esprit divaguait entre Marion, Franck et Olivier, et les autres expériences que javais eu dans la semaine. Que sétait-il passé ? Il y a une semaine ma femme me virait et depuis cétait devenu un grand nimporte quoi. Mais quel pied aussi !
La vibration de mon portable ma sorti de ma torpeur. Cétait Marion qui mappelait.
- Salut
- Coucou Marion, comment ça va
- Je ne tai pas vu cet après-midi ni ce soir
- Jétais chez des amis
- Vous avez fait quoi ?
Jai failli lui répondre que je métais fait défoncer le cul pendant deux heures mais je ne sais pas pourquoi je me suis retenu.
- On a papoté de tout et de rien
- Ok
Réponse trop succincte. Il y a malaise ou je ne my connais pas. Jai répondu :
- Ça na pas lair daller ?
- Si si ça va
.
Silence sur la ligne.
- En fait non ça ne va pas
- Pourquoi ?
- Jai un truc à te demander
- Oui quoi ?
- La plage naturiste où on est allé ce matin ?
- Oui et bien ?
- Jen ai parlé à une copine et elle ma dit que cétait surtout un lieu de rencontre homo
Surpris, je mattendais plutôt à une petite crise de jalousie mais pas à ça. En même temps, cétait loccasion de lui dire la vérité et comme on dit dans ces cas-là, ça passe ou ça casse.
- Et ?
- Cest vrai ?
- Oui cest une plage gay
- Mais pourquoi tu y vas alors ?
- Parce que jaime bien. Mais vas-y, pose la vraie question, celle qui te brûle les lèvres
- Tes homo ?
On était arrivé au moment fatidique.
- Non je ne suis pas gay, je suis bi
- Bi ?
- Oui, bisexuel, jaime les femmes et jaime les hommes
- Mais pourquoi tu ne mas rien dit ?
- Et bien parce que je me voyais mal arriver le premier jour en disant « Bonjour, je mappelle Julien et je suis bisexuel ! »
- Et cest pour ça que ta femme ta viré ?
- Non elle nest même pas au courant
- Du coup tu la trompais en cachette avec des mecs ?
- Ecoute, ça cest mon histoire personnelle avec ma femme, Ok ? Mais puisque tu veux vraiment savoir, non je ne lai pas trompé avec des mecs, jai eu des expériences homo avant de la connaitre
- Ah ok, désolé
Elle reprit :
- Je ne sais pas quoi en penser, jai besoin de réfléchir
- Je comprends, dis-je sur un ton plus froid que je naurais voulu
- Bonne nuit
- Bonne nuit à toi aussi
Cette discussion mavait énervé. Javais peur que Marion en reste là. Jétais amoureux et à cet instant je men rendais douloureusement compte.
Et puis énervé contre moi, contre cette putain de bisexualité qui me taraudait lesprit. Cette bisexualité que je vivais comme un fardeau impossible à porter. Cest bien simple, si tes hétéro ou homo pas du problème tu peux tomber amoureux, être fidèle et être heureux. Mais si tes bisexuel, impossible de concilier ensemble ces deux mots : amour et sexualité
Je nai pas réussi à trouver le sommeil ce soir-là. Pourtant mon corps réclamait son repos bien mérité mais mon cerveau tournait à plein régime en ressassant sans cesse le coup de fil. Jai fini par prendre mon portable et rédiger ce sms à Marion :
« Marion,
Je comprends que tu puisses te sentir trahie et jen suis fortement désolé. Je nai pas voulu ten parler parce quen vérité je ne lai jamais dit à personne.
Ma bisexualité, je la vis difficilement. Ce nest pas quelque chose quon choisit dêtre et quon choisit de ne plus être. On est comme ça et puis cest tout.
Cest comme les fraises, on les aime ou on ne les aime pas, on ne choisit pas de les aimer.
Ma bisexualité, je la vis comme un fardeau depuis que jen ai pris conscience il y a maintenant 27 ans. Elle ma accompagné dans le début de ma vie puis jai dû lenfouir profondément en moi, par honte, par peur de le dire, par peur du regard des autres.
Depuis une semaine ma vie est totalement chamboulée mais en même temps cest la première fois que je suis aussi clair dans ma tête. Jai décidé de ne plus me mentir à moi-même et daccepter ma sexualité que certains pourraient qualifier de perverse.
Tu es la première personne à qui jose en parler. Cest pour moi une preuve de confiance alors que nous nous connaissons que depuis 4 jours à peine. Jespère que toi aussi tu le prendras comme tel.
Bien évidemment je comprendrais très bien que ma bisexualité puisse te déranger et que cela ne soit pas quelque chose que tu puisses rechercher ni accepter.
Quoi que tu décides, je respecterais ton choix mais sache que jai passé des moments merveilleux avec toi et que si tu en es daccord jaimerais beaucoup te revoir.
Je tembrasse,
Ben »
Je cliquai sur envoi. De fatigue je mendormis presque aussitôt dun sommeil agité.
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